Halte a Sucre
Sucre est la capitale de la Bolivie (constitutionnelle), et oui ce n'est pas La Paz (siege du gouvernement) comme tout le monde le pense!! C'est une petite ville (+/- 300 000 habitants) par rapport a d'autres villes boliviennes.
Situee a 2800m d'altitude, on la surnomme la ville du printemps eternel... C'est qu'il y fait bon!! Finit la doudoune en plumes et le collant sous le pantalon! Les T-shirts sont meme de mise (au soleil biensure!).
C'est l'occasion de faire une bonne halte d'une 10aine de jours: visites, musees, marches locaux, restaurants, films, la belle vie quoi! Mais aussi de jeter un coup d'oeil aux alentours: Tarabuco, abords de la Cordillera Frailes...
On profite de la ville, qui est tres agreable et tres belle architecturalement parlant. Souvent les voyageurs opposent Potosi la miniere et Sucre la riche, mais nous ne sommes pas d'accord, les 2 villes sont tres differentes, mais chacune vaut vraiment le coup et elles permettent de bien s'impregner de l'Histoire de la Bolivie.
Comme toute grande ville, Sucre c'est aussi la pauvrete bien visible, certes nous avons deja croises des vieillards mendiants, handicapes, des enfants cireurs de chaussaures ou mendiants, mais il y a aussi toute une classe de personnes des campagnes extremement pauvres qui viennent essayer de vendre en ville quelques fleurs ou autre pour des sommes miserables, et qui vivent la, sur le trottoir, avec 1 ou 2 bebes dormant la tete directement sur le sol.
Ou encore les enfants 6-12 ans qui mendient un repas, ou quelques chose a manger lorsque l'on sort d'un restau, ou lorsqu'on est encore a table, notamment dans les gargottes du marche nocturne. 1, puis 2 repas que l'on commande en plus ce soir la, et les yeux du 2eme gamin, celui tres timide, en haillons qui osait a peine articuler qu'il voulait manger, ces yeux brillants et riants avec un sourire reconnaissant jusqu'au oreilles pour nous emprunter le piment sur la table, on aurait dit qu'il nous disait “je suis gourmand, pas vrai?”, puis s'eloignant pour manger, non: devorer, dans un coin a l'ecart, la portion viande-oignon-frites-ketchup-mayo-piment... Un beau visage eclaire d'un sourire plein de gratitude, mais qui demain reviendra probablement chercher a manger... C'est sur que ca noue l'estomac!
C'est aussi la ville des contrastes: dans cette meme rue passent des 4x4 rutilants et des jeunes filles branches talons aiguille-jean moulants (comme chez nous), alors qu'on avait pas encore vu en bolivie ni etalage de richesse, ni demonstration vestimentaire a l'occidentale.
Bon il y avait quand meme nos belles quechuas avec leurs grandes nattes noires, chapeau, tablier et leur jupe plissee pour nous rappeler qu'on etait encore bien en Bolivie! “Viens acheter mes legumes!” “Non les miens!” he he he! Ca parlemente au-dessus des beaux etales de legumes du marche...
Pour la suite, nos chemins se separent: Madeleine (maman de Steph) et Pierre repartent vers Santa Cruz avec une petite etape a Samaipata avant de rentrer en France; et pour nous, retour en Argentine en repassant a Tupiza (Bolivie), puis Tilcara pour recuperer les velos et organiser la suite (stockage des velos a Buenos Aires, mise en cartons pour le transport aerien), puis direction notre derniere grande etape: la mythique Patagonie!