Pisco y Vino!
On avait parle du Pisco dans notre precedent message de Valparaiso, mais pas encore du vin! Et le vin chilien est plutot pas mal! Hein Steph! Ah c'est sur que c'est plus dur de pedaler apres! Surtout avec “cannes de fer” (Gilles) qui joue les locomotives, pour aider “cannes de coton” ou plutot “cannes en bois” (Steph a cause des courbatures!) a avancer...
Enfin, c'est un vrai manager qui sait motiver ses troupes: pauses, thermos de cafe, barres de cereales, fruits secs, et pas de camping tous les jours! Bons repas le soir (sauf derapage avec le vin, mais n'en parlons plus, sinon on va croire qu'elle est devenue alcoolique!)... et ommission de l'altitude ... pour ne pas casser le moral des troupes! Et du coup ca passe bien!
Depuis La Serena (0m, ville cotiere en bordure de mer), on reussit a atteindre Pisco Elqui (1247m) soit 108km en 2 jours!
Plaine, collines, barrage, vallees vertes viticoles entourees de montagnes arides: le paysage change, les vallees se retrecissent. Nous sommes dans la “vallee verte”, c'est ainsi que l'on nous presente la Vallee de l'Elqui. Tout est relatif, on est bien loin de la Lozere verdoyante! Mais effectivement, au vu des montagnes sans fin de desolation et de Cactus, oui c'est bien une vallee verte...
Pisco Elqui est le dernier petit village avec route goudronnee, nous irons nous “balader” sur le chemin qui mene au bucolique village d'Horcon le jour suivant (du coup c'etait pas si facile que ca! On monte jusqu'a 1500m par un chemin caillouteux). Arret obligatoire a une des plus anciennes distilleries de Pisco du Chili sur le chemin du retour. Techniques artisanales, caves voutees, portraits, savoir faire familial... Nous penetrons dans un univers tres masculin, ou parait-il la seule condition que le proprietaire imposait a ses amis pour entrer dans la cave de degustation etait: “il faut rentrer vertical et sortir horizontal!” mais bon, nous on repart a velo, alors on ressort diagonal!
Pisco Elqui, c'est aussi l'occasion de rencontrer 2 allemandes cyclotes, Uli et Vera*, avec qui on etait en contact depuis la Nouvelle-Zelande (Uli est la cousine de nos hotes Wwoofing). Bien sympa de pouvoir faire connaissance “en vrai”, d'echanger nos impressions, prendre des conseils (elles pedalent depuis 9 mois!).
Puis nous irons decouvrir la vallee de Cochiguaz, re-descente de 4 km et nous bifurquons sur l'autre vallee: alors la c'est bien recule! Pas de service public de desserte, et pour cause, 'es un camino que se transforma en un caminito!” (un chemin qui devient un tout petit chemin, bien sur pas de goudron), Les cailloux laissent place au sable, puis a l'effet “tole ondulee” (on avait lu les recits de cyclo sur d'autres blogs, mais sans bien comprendre ce que cela signifiait!), et le tout en montee continue. Sans compter les petites traitrises “casse-cannes” ou MEME Gilles est oblige de pousser le velo en montee.
Heureusement, le paysage en vaut la peine...
Petit camping ecolo au bord du ruisseau, ambiance decontracte, recyclage, composte (tiens tiens on a deja vu ca quelque part!), four solaire, meditation et therapies alternatives.
Il parait que l'energie est tres forte ici, et qu'on peut aussi voir des ovnis (?!) selon notre bouquin. A defaut d'en avoir vu, la valle invite au moins a la detente...
La suite, c'est le retour a la Serena** en 2 jours, en repassant par Vicuna. Nous rencontrons 3 chiliens et une allemande (encore!) bien sympa qui nous font decouvrir le Piscola! (pisco + coca cola)! Ben oui, ca pas d'note faute! On sympatise bien avec Tamara, une des chilienne, qui voudra bien chanter et lire 2 poemes de Gabriela Mistral... A suivre
* www.ulivera.com (site en allemand)
** Total 269km de velo A/R dans la vallee en 6 jours